L’Union Progressiste Le Renouveau (UP-R) a lancé une série d’activités pour commémorer le 35è anniversaire de la Conférence nationale des Forces Vives de la Nation. Parmi ces initiatives figurent des célébrations religieuses visant à prier pour la paix au Bénin. Cependant, cette démarche ne fait pas l’unanimité.
Dans une publication sur sa page Facebook, le samedi 15 février 2025, Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir (RE) et Coordonnateur national de la Résistance nationale, a vivement critiqué cette initiative. Il accuse l’UP-R et ses alliés d’instrumentaliser les lieux de culte à des fins politiques et de chercher à redorer leur image en exploitant la foi des chrétienne.
Une dénonciation d’incohérences politiques
Selon Candide Azannaï, les acteurs politiques à l’origine de ces célébrations religieuses sont les mêmes qui ont, par le passé, fragilisé les acquis du Renouveau démocratique. Il leur reproche d’avoir favorisé l’exclusion, l’emprisonnement et l’exil de figures de l’opposition.
« Ils ont renié la Conférence nationale et fragilisé les acquis du Renouveau démocratique. Ils ont exclu, emprisonné et poussé à l’exil… Maintenant, qui pensent-ils convaincre dans nos temples, églises et mosquées ? » a-t-il écrit.
L’ancien ministre de la Défense s’indigne également du silence de l’UP-R sur les dérives qu’il dénonce et met en garde contre toute tentative de manipulation de la foi à des fins politiques: « Même si des prêtres, imams ou pasteurs recevaient leurs offrandes, la justice divine transcende toute manœuvre humaine. »
Cette critique intervient dans un contexte où les tensions politiques restent vives à l’approche des élections générales de 2026. Pour certains observateurs, les prières initiées par l’UP-R sont une démarche sincère en faveur de la paix et de la stabilité nationale. Pour d’autres, elles relèvent d’une stratégie politique visant à séduire une frange de l’électorat en quête de réconciliation et de légitimité morale.
La question reste donc posée: cette initiative de l’UP-R est-elle une véritable démarche spirituelle ou une opération de communication ou d’hypocrisie politique ?