Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est désormais le Président du Faso, chef suprême des armées.
C’est lui qui dirigeait la junte au Burkina Faso après le coup d’État du lundi dernier. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le président de la junte qui a pris le pouvoir lundi 24 janvier au Burkina Faso est désormais le Président du Faso, chef suprême des armées.
Agé de 41 ans, il remplace l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré à qui l’on reproche d’être incapable de réussir « à unir les Burkinabé pour faire face efficacement à la situation ». Le soldat de terrain, spécialiste de la lutte contre les jihadistes, est aussi l’auteur d’un livre intitulé « Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ? », dans lequel il se montre critique envers les politiques antijihadistes menées dans une région frappée de plein fouet par les groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Spécialiste de la lutte contre les jihadistes
Il a été formé à l’Académie militaire Georges Namoano de Po, dans le sud du Burkina Faso, dont la majorité des sortants a servi au sein du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) l’ex-garde rapprochée de Blaise Compaoré, président renversé en 2014 après une vague de manifestations. Le lieutenant-colonel d’infanterie Damiba a lui-même été commandant de compagnie au RSP de 2003 à 2011, ce qui ne l’avait empêché de s’opposer à la tentative de coup d’État de 2015 contre les autorités de transition d’alors, fomentée par le général Gilbert Diendéré, proche de Blaise Compaoré. C’est en tant que chef de corps de régiment qu’il a eu le plus combattre les groupes armés jihadistes du pays de 2019 à 2021.