L’audience du procès très médiatisé d’Olivier Boko et Oswald Homéky à la CRIET, ce 21 janvier 2025, a été marquée par des tensions et un coup de théâtre inattendu. Dès l’ouverture des débats, les avocats de la défense ont soulevé une irrégularité majeure liée à la composition de la Cour, entraînant des suspensions successives de l’audience.
Les avocats ont dénoncé une irrégularité dans la formation de la Cour. Selon eux, l’article 254 du Code de procédure pénale stipule qu’une Cour criminelle doit comprendre cinq membres : un président et quatre assesseurs. Or, la Cour actuelle est composée d’un président et de deux assesseurs seulement.
Maître Pacôme Koundé, représentant la défense, a insisté sur la nécessité de respecter cette disposition légale avant toute poursuite des débats. Il a demandé à la Cour de rectifier sa composition pour garantir la légitimité du procès.
Premières suspensions de l’audience
La Cour a suspendu l’audience à 10h13 pour délibérer sur cette exception soulevée par la défense. Quinze minutes plus tard, elle a décidé de joindre l’exception au fond, permettant ainsi la poursuite des débats malgré les objections des avocats.
À 10h30, une nouvelle suspension a été demandée par la défense pour permettre des échanges entre les avocats et les membres de la Cour.
Un coup de théâtre : la défense se retire
Lors de la reprise à 11h02, Me Ayodélé Ahounou a pris la parole pour exprimer sa déception face à la décision de la Cour de poursuivre les débats avec une composition qu’il juge illégale. Dans un geste inattendu, il a annoncé qu’il se déconstituait de la défense de l’homme d’affaires Olivier Boko.
À sa suite, les autres avocats de la défense ont également décidé de se retirer, laissant les prévenus sans défense juridique pour la suite du procès.
Conséquences sur le procès
Ce rebondissement crée une incertitude majeure sur la suite du procès. La déconstitution de la défense soulève des questions sur la poursuite des débats, la possibilité d’un report ou même d’un vice de procédure.
Le procès, qui capte l’attention nationale et internationale, s’annonce encore plus complexe, au-delà des accusations portées contre les prévenus. La légalité de la procédure et le respect des droits des accusés seront désormais au centre des discussions.