Plus de 6,6 millions d’électeurs se rendent aux urnes au Zimbabwe pour élire leur nouveau président, législateurs et représentants locaux. Cette élection revêt une importance cruciale, marquée par un duel intense entre le président sortant Emmerson Mnangagwa et le leader de l’opposition, Nelson Chamisa.
Le Zimbabwe se prépare à une journée déterminante alors que plus de 6,6 millions d’électeurs convergent vers les bureaux de vote pour exprimer leur choix dans les élections présidentielle, législatives et locales qui ont lieu ce mercredi. La présidente de la Commission électorale du pays, Priscilla Chigumba, a annoncé que les opérations d’enrôlement des électeurs ont abouti à une inscription de plus de 450 000 personnes, portant le nombre total d’électeurs à 6 623 511.
Le duel le plus attendu est celui entre le président sortant, Emmerson Mnangagwa, et Nelson Chamisa, le leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le principal parti d’opposition. Ces deux figures politiques s’étaient déjà affrontées lors de l’élection présidentielle de 2018, une élection remportée de justesse par Mnangagwa.
Cependant, la présidentielle de 2018 avait été entachée d’accusations de fraude par l’opposition, ce qui avait entraîné des manifestations violentes à Harare. Le président Mnangagwa, qui a pris le pouvoir suite à un coup d’État qui a renversé l’ancien président Robert Mugabe, s’était engagé en avril dernier à organiser des élections libres et équitables, tout en exhortant la population à éviter la violence.
La loi controversée adoptée par le Parlement en interdisant aux organisations de la société civile de s’engager dans la politique avait suscité l’indignation des groupes de défense des droits de l’homme et de la communauté internationale. Cette loi a ajouté une couche de complexité à un processus électoral déjà tendu.