À quelques jours du début officiel de la campagne pour l’élection présidentielle prévue le 6 mai 2024 au Tchad, des affiches du président de transition Mahamat Déby et de son Premier ministre Succès Masra ont déjà envahi les rues de N’Djamena. Face à cette situation, certains candidats dénoncent une campagne anticipée.
Bien que le démarrage de la campagne électorale soit prévu pour le 14 avril, les affiches des candidats Mahamat Déby et Succès Masra sont déjà visibles dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne. Cette situation a provoqué une vague de réactions de la part de certains candidats, dont le Dr Nasra Djimasrgar et Albert Pahami, qui dénoncent une violation flagrante du code électoral.
Le Dr Nasra Djimasrgar, candidat numéro 10 sur la liste, a exprimé sa frustration face à cette situation et a déclaré que cela met en péril l’équité du processus électoral. Selon lui, le non-respect du délai de campagne prévu par le code électoral favorise certains candidats au détriment des autres.
De son côté, Albert Pahami, ancien Premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, a critiqué l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) pour son manque de clarté dans l’identification des responsables de cette violation du code électoral. Il a également exprimé des préoccupations quant à l’autorité et à la neutralité de l’administration électorale.
Face à ces accusations, l’ANGE a exigé aux deux candidats incriminés de retirer leurs affiches via des communiqués officiels. Cependant, les autres candidats ont menacé d’entreprendre des actions pour faire valoir leurs droits si des mesures concrètes ne sont pas prises dans les 24 prochaines heures.