La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a pris une décision capitale en validant la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain. Cette décision met fin à des contestations sur la nationalité de l’opposant et chef de file de la coalition « Ensemble pour le changement ».
La République démocratique du Congo se trouve à un tournant historique de son histoire politique. La Cour constitutionnelle a confirmé la candidature de Moïse Katumbi à l’élection présidentielle prévue pour le 20 décembre, après des semaines de débats et de controverses sur sa nationalité. Moïse Katumbi, un opposant politique influent et chef de file de la coalition « Ensemble pour le changement », était au centre de deux requêtes qui remettaient en question sa nationalité congolaise.
La première requête a été jugée irrecevable, ne laissant aucun doute sur la nationalité congolaise de Moïse Katumbi. La seconde requête, bien que recevable, a été déclarée non fondée par la Cour constitutionnelle. L’avocat de Moïse Katumbi, Hervé Diakese, a affirmé que son client possède un certificat de nationalité congolaise authentique, délivré par des autorités compétentes, qui est le seul document valable pour attester sa nationalité en droit congolais.
Cette décision de la Cour constitutionnelle apporte une clarification bien nécessaire à un processus électoral qui a été entaché par des allégations de fraude et de manipulation. Elle valide ainsi les 25 candidatures déposées auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’élection présidentielle de décembre 2023.
Outre Moïse Katumbi, d’autres personnalités politiques majeures ont également présenté leur candidature, dont le président sortant, Félix Tshisekedi, l’opposant Martin Fayulu et le lauréat du prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege. On compte également deux anciens Premiers ministres de l’ancien président Joseph Kabila, à savoir Augustin Matata et Adolphe Muzito, ainsi que le député Delly Sesanga. La présidentielle du 20 décembre se tiendra parallèlement aux élections législatives et provinciales, marquant une étape cruciale dans le processus démocratique du pays.