Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’ex-Pastef, parti d’Ousmane Sonko, est devenu le cinquième président du Sénégal. Ancien opposant, il a succédé à Macky Sall après avoir remporté la présidentielle dès le premier tour, lors du scrutin du 24 mars 2024. Amadou Ba, ex-Premier ministre et dauphin désigné par Macky Sall, a reconnu la victoire de l’opposant le 25 mars. Libéré de prison dix jours avant le scrutin, Faye s’est présenté comme le « candidat du changement de système » et un partisan du « panafricanisme de gauche ».
Bassirou Diomaye Faye, né le 25 mars 1980 à Ndiaganiao, dans la région de Thiès, a grandi dans un milieu modeste. Très tôt, il s’est distingué par ses capacités intellectuelles et son désir ardent de servir sa communauté. Diplômé en droit de l’Université Cheikh Anta Diop, il a poursuivi ses études à l’École Nationale d’Administration (ENA) du Sénégal. Il a travaillé comme inspecteur des finances publiques et a été un militant syndical actif, notamment en tant que secrétaire général du syndicat des Impôts et des Domaines.
Son entrée en politique s’est faite naturellement, poussée par son désir de transformer les défis de son pays en opportunités. En tant que membre fondateur du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), il s’est rapidement imposé comme un défenseur des droits de l’homme et de la transparence. Ses discours passionnés et ses actions concrètes ont gagné la confiance de nombreux Sénégalais, surtout parmi les jeunes et les groupes marginalisés.
Un programme axé sur la modernisation et l’inclusion
L’élection de Bassirou Diomaye Faye a été marquée par un programme électoral ambitieux. Au cÅ“ur de ses propositions se trouvent des réformes économiques destinées à moderniser le Sénégal. Il a promis d’investir massivement dans les infrastructures, notamment dans les secteurs de l’énergie renouvelable et des transports. L’objectif est de créer des emplois durables et de stimuler la croissance économique, tout en réduisant la dépendance du pays aux importations.
En matière d’éducation, Faye prévoit de réformer le système éducatif pour qu’il soit plus inclusif et adapté aux réalités du marché du travail. Il s’engage à améliorer la qualité de l’enseignement et à rendre l’éducation accessible à tous les enfants sénégalais, indépendamment de leur origine sociale ou de leur lieu de résidence. Pour lui, l’éducation est la clé de voûte du développement et de l’émancipation des individus.
Sur le plan de la santé, le nouveau président envisage de renforcer les infrastructures sanitaires et d’améliorer l’accès aux soins pour tous les Sénégalais. Il souhaite également mettre en place des programmes de prévention pour lutter contre les maladies endémiques et promouvoir un mode de vie sain.
Une politique étrangère proactive et une diplomatie éclairée
Bassirou Diomaye Faye est également déterminé à repositionner le Sénégal sur la scène internationale. Il aspire à renforcer les relations avec les pays voisins et à jouer un rôle plus actif au sein de l’Union africaine. Sa vision est celle d’une Afrique unie et prospère, capable de défendre ses intérêts dans un monde globalisé.
En outre, il prévoit de diversifier les partenariats internationaux du Sénégal, en s’ouvrant à de nouveaux marchés et en attirant des investissements étrangers. Sa diplomatie se veut pragmatique et axée sur les résultats, cherchant à maximiser les bénéfices pour le peuple sénégalais.
Les défis à relever et les espoirs nourris
Bien que Bassirou Diomaye Faye jouisse d’une popularité certaine, il n’est pas exempt de défis. La lutte contre la corruption, l’amélioration de la sécurité et la gestion des tensions sociales sont autant de dossiers épineux qu’il devra aborder avec détermination et sagesse.
Toutefois, son accession au pouvoir symbolise un vent de renouveau pour le Sénégal. Les attentes sont grandes, et nombreux sont ceux qui espèrent que son leadership marquera une rupture avec les pratiques du passé et ouvrira la voie à un avenir plus juste et prospère.