La mission de l’ONU en Centrafrique, la MINUSCA a rapporté que 15 personnes ont été massacrées lors d’attaques menées par des groupes armés dans le pays ces derniers jours.
Au moins 15 personnes civiles ont été tuées et plusieurs autres mutilées par des individus appartenant à un des groupes armés qui font rage en Centrafrique. Selon la mission onusienne dans le pays, outre les morts et les personnes mutilées, les attaques de ces derniers jours dans le pays contre les civils, ont poussé quelque 1, 500 personnes à quitter leur domicile.
Selon la MINUSCA, les attaques ont eu lieu les 6 et 7 décembre dans le centre-est du pays. La mission a également ajouté avoir des preuves de « cas d’amputation, d’extorsion et de destruction de maisons et le déplacement de près de 1 500 personnes » et a pointé du doigt les milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.
La Centrafrique est profondément perturbée par une crise sécuritaire majeure depuis le renversement du dirigeant d’alors, François Bozizé en 2013. Malgré la présence de milliers de soldats des Nations Unies et un passage des forces françaises dans ce pays instable, la Centrafrique est restée un nid de groupes armés qui occupaient une grande partie du territoire avant l’arrivée des Russes et rwandais qui ont aidé à reprendre le contrôle d’une grande partie du pays.
La MINUSCA a ajouté qu’elle « condamne fermement les récentes violences visant délibérément les populations civiles » dans l’un des pays les plus pauvres du monde. En décembre de l’année dernière, les rebelles ont lancé une nouvelle offensive contre le régime du président Faustin-Archange Touadera à la veille des élections présidentielles. Touadera a été réélu et son armée a maintenant reconquis le territoire perdu – selon les Nations Unies et la France avec le soutien clé du groupe de sécurité privé russe Wagner – ainsi que des troupes rwandaises de crack.