Selon l’Organisation mondiale la Santé, au rythme où évolue le nouveau variant du Covid-19, plus de 50% des habitants du Vieux-Continent seront infectés d’ici mars.
Inquiète du « raz-de-marée » d’Omicron, la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé a estimé mardi que plus de 50% des Européens pourraient être touchés par Omicron d’ici deux mois, à cause du rythme actuel de contamination. « À ce rythme, l’Institute for health metrics and evaluation (IHME) prévoit que plus de 50% de la population de la région sera infectée par Omicron dans les six à huit prochaines semaines », a dit le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, lors d’une conférence de presse en ligne.
At this rate, the Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) @IHME_UW forecasts that more than 50% of the population in the Region will be infected with Omicron in the next 6-8 weeks @hans_kluge
— WHO/Europe (@WHO_Europe) January 11, 2022
Les mutations présentées par ce variant « lui permettant d’adhérer plus facilement aux cellules humaines, et pouvant infecter même les personnes qui ont été préalablement infectées ou vaccinées », a-t-il ajouté.
Une ampleur « sans précédent »
La région, qui compte 53 pays et s’étend jusqu’en Asie centrale, a enregistré plus de 7 millions de nouveaux cas de Covid-19 au cours de la première semaine de 2022. En outre, selon les données de l’OMS, depuis le 10 janvier, 26 pays ont signalé que plus de 1% de leur population était positive au Covid-19 chaque semaine.
Pour M. Kluge, l’ampleur « sans précédent » de la transmission a débouché sur une augmentation des hospitalisations, le taux de mortalité restant, lui, stable. La vague « met au défi les systèmes de santé et la prestation de services dans de nombreux pays où Omicron s’est propagé à grande vitesse, et menace de déborder dans de nombreux autres », a-t-il déploré. Par ailleurs, l’OMS estime que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les vaccins anti-covid existants offrent une protection adéquate contre Omicron, alors que certains fabricants développent déjà des vaccins de nouvelle génération ciblant le variant.