Des milliers de personnes ont fui les régions de Gao et de Ménaka, au nord du Mali, pour se réfugier à Kidal, en raison des menaces d’individus armés liés à un groupe terroriste.
Selon des sources concordantes, plus de 12 000 personnes déplacées ont été enregistrées entre les 17 et 19 avril 2023. Les déplacés sont en manque de nourriture, d’eau et d’abris. Bien que la société civile et les services sociaux aient fourni une aide alimentaire, l’eau potable reste un défi majeur pour ces personnes en situation de vulnérabilité.
Cette situation est le résultat de l’occupation de la ville de Ménaka et de ses alentours par des groupes armés affiliés à l’EIGS, lié à Daech. La situation humanitaire reste précaire pour les déplacés, qui sont confrontés à des conditions de vie difficiles et à des défis humanitaires majeurs.
« Ces déplacés sont arrivés dans la région de Kidal suite à une menace d’individus armés liés à un groupe terroriste. Ils sont arrivés des communes de Tidermene et de Inchawadji précisément à Samet. Suite à ces menaces, il y a eu un mouvement massif des populations de ces différentes localités dans la région de Kidal précisément vers Tinzawatene, Takalott, Kidal et Achibogho. Le nombre de déplacés est estimé à peu près 800 ménages » a déclaré à Anadolu, Ibrahima Kamanta, directeur régional du développement social et de l’économie solidaire de Kidal.
« Ces déplacés n’ont pas quitté uniquement la ville de Tidermene mais toutes localités proches de Tidermene dont Tin-Fadimata, Ikadewane. Ils sont plus de 12000 personnes qui ont tout laissé derrière elles pour venir se réfugier à Kidal. Leur premier défi aujourd’hui, c’est l’eau. Ils ont trouvé sur place d’autres déplacés en manque d’eau potable. Ce qui crée un problème de ravitaillement en eau » a souligné pour sa part Attayoub Ag Intalla, président de la société civile de Kidal.