Après un premier chargement réussi, le pipeline est actuellement à l’arrêt. Depuis le 31 mai, le deuxième navire prévu pour charger n’a toujours pas reçu une seule goutte de pétrole nigérien. Aux dernières nouvelles, le navire Elandra Eagle a été déconnecté de la plateforme de Sèmè-Podji.
Récemment, des informations ont circulé indiquant une levée définitive du blocus sur le chargement du pétrole nigérien. Cependant, la réalité est tout autre. L’arrestation de quatre citoyens nigériens sur la plateforme de chargement a compliqué la situation.
Un deuxième navire a accosté et devait être chargé, mais depuis, rien ne s’est passé. Selon le média béninois Matin Libre, à ce jour, le navire Elandra Eagle n’a pas reçu une seule goutte des 146 000 tonnes de brut qu’il était venu charger.
Sans chargement et errant, le navire a finalement été déconnecté de la station. Si la situation n’est pas résolue, il pourrait repartir sans chargement. Dans ce contexte tendu, un troisième navire, le Front Suez, est attendu dans les eaux béninoises, avec l’objectif de repartir avec un million de barils de pétrole brut.
La situation reste donc bloquée à la plateforme de Sèmè-Podji, créant une situation embarrassante pour la société chinoise Wapco, prise dans la crise diplomatique entre le Bénin et le Niger. En effet, cette crise a éclaté après le coup d’État de juillet 2026 qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
En suivant les mesures prises par la CEDEAO pour sanctionner les auteurs du putsch, le Bénin a fermé sa frontière avec le Niger à Malanville. En réponse, le Niger a également fermé sa frontière et refuse de la rouvrir malgré la levée des sanctions de la CEDEAO, justifiant sa position par des préoccupations sécuritaires.