Selon nos confrères du « Monde » et de « franceinfo », l’un des numéros du président Emmanuel Macron se trouvait dans la liste des cibles potentielles du logiciel espion Pegasus. L’Elysée déclare que « si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves ».
Un téléphone portable du Président Emmanuel Macron a été visé par le logiciel espion Pegasus. Selon les informations de franceinfo et Le Monde, un numéro de téléphone du chef de l’Etat Français été sélectionné en 2019 pour une éventuelle mise sous surveillance par le logiciel développé par la société NSO. Ce numéro a été sélectionné par une agence des services de renseignements marocains.
“Si les faits sont avérés, ils sont très graves”
Contacté par Le Monde, l’Elysée affirme que « si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse. Certaines victimes françaises ont déjà annoncé qu’elles porteraient plainte, et donc des enquêtes judiciaires vont être lancées ».
Toujours selon nos confrères, plusieurs numéros appartenant à Edouard Philippe, alors qu’il était encore Premier ministre, et à 14 autres membres du gouvernement, ont aussi été visés.
Le logiciel espion Pegasus
Il y a quelques jours, une enquête d’un consortium de médias a révélé que les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise, ont été espionnés via Pegasus. Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont eu accès, de leur côté, à une liste, établie en 2016, de 50.000 numéros de téléphone que les clients de NSO avaient sélectionnés en vue d’une surveillance potentielle.
Ce logiciel n’est commercialisé qu’auprès d’Etats ou d’agences gouvernementales, avec l’aval du gouvernement israélien. Forbidden Stories a eu accès à une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone, entrés par une dizaine de clients de NSO dans le système qui active Pegasus.
L’organisation a alors partagé cette liste, qui court sur plusieurs années après 2016, avec un consortium international constitué avec plusieurs médias. Pendant plusieurs mois, près de 80 journalistes ont analysé ces numéros de téléphone et identifié nombre de leurs propriétaires, dans une cinquantaine de pays.