Face aux nombreuses indignations, le Pakistan s’arme d’une sévère loi contre le viol. Les violeurs reconnus coupables seront soumis à une castration chimique au Pakistan après l’adoption d’une nouvelle loi ce mercredi 17 novembre à l’assemblée nationale.
Alors que le viol collectif d’une femme sur une route près de Lahore avait déclenché une vague d’indignation chez les femmes pakistanaises, le projet de loi introduit par le gouvernement pour décourager à jamais ce fléau vient d’être voté au parlement. La nouvelle loi votée ce mercredi permettra des condamnations plus rapides grâce à la création de tribunaux spéciaux qui accéléreront les affaires d’agression sexuelle.
En effet, la législation forme une série de mesures, notamment la création d’un registre national des délinquants sexuels et la protection de l’identité des victimes. Le projet de loi stipule également que le gouvernement doit établir des tribunaux spéciaux accélérés dans tout le pays pour entendre les affaires de viol et qu’ils devront rendre un verdict dans les quatre mois.
Des cellules de crise anti-viol seront également créées dans les hôpitaux publics, où les victimes pourront enregistrer leur agression et bénéficier d’un examen médical dans les heures suivant le crime. Les personnes reconnues coupables de viol collectif seront condamnées à mort ou emprisonnées à perpétuité, et les récidivistes pourraient être soumis à une castration chimique.
Cette décision fait suite au tollé général suscité par l’augmentation des viols contre les femmes et les enfants au Pakistan et l’inefficacité des enquêtes et des poursuites engagées par la police dans ces cas de violences sexuelles.
En décembre de l’année dernière, le président Arif Alvi a signé la législation après que le Premier ministre Imran Kahn et son cabinet l’aient approuvée. Mais le vote de mercredi 17 novembre à l’Assemblée nationale a définitivement adopté la mesure. Pour rappel, La castration chimique consiste à utiliser des médicaments pour réduire la testostérone et est utilisée pour les pédophiles en Indonésie depuis 2016 et les violeurs d’enfants en Pologne depuis 2006.