Le dirigeant du principal parti d’opposition en Ouganda, Bobi Wine, a déclaré ce 17 janvier 2024 sur X avoir été placé en «résidence surveillée» par la police, au moment où le pays accueille le sommet du Mouvement des non-alignés.
Le leader de l’opposition ougandaise et ancien candidat à la présidence, Bobi Wine, a déclaré jeudi que la police avait encerclé sa résidence et l’avait placé « en résidence surveillée » à la veille d’une manifestation prévue. Un autre opposant, Kizza Besigye, plusieurs fois candidat malheureux à l’élection présidentielle contre M. Museveni, était également empêché de quitter son domicile par les forces de l’ordre.
Les partis des deux hommes appellent à manifester dans la journée contre le mauvais état des routes et plus généralement contre les mesures prises par le régime de M. Museveni, au pouvoir depuis 1986, pour offrir une image avantageuse du pays aux visiteurs des deux sommets. Mardi, les deux formations ont accusé le gouvernement d’arrêter des sans-abri et de raser des milliers de petits commerces avant le sommet du Mouvement des non-alignés, qui s’est ouvert cette semaine et sera suivi d’une réunion du groupe G77+Chine, comprenant 134 pays en développement.
Bobi Wine, ancien chanteur devenu député et porte-voix d’une jeunesse urbaine, a déclaré sur X que des soldats et policiers avaient « encerclé » sa maison à Magere, au nord de la capitale Kampala, avant de le placer en « résidence surveillée ». « Réparez nos routes ! Libérez les prisonniers politiques ! Libérez l’Ouganda ! »Â a ajouté Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, 41 ans, qui fut le principal rival du président à la présidentielle de 2021.
« Barricadé chez moi à cause des LÂCHES ! Nous ne ferons pas demi-tour, nous méritons mieux. Faites s’ils vous plaît ce que vous pouvez, où que vous soyez, avec ce que vous avez, pour montrer l’état terrible des routes aujourd’hui« , a pour sa part déclaré Kizza Besigye, 67 ans, sur X. Les deux hommes ont été arrêtés ou placés en résidence surveillée à de multiples reprises par le régime de M. Museveni.