En 2023, au moins 8560 migrants ont perdu la vie sur les routes terrestres et maritimes à travers le monde, selon l’annonce de l’agence des Nations Unies pour les migrations mercredi dernier. Ce chiffre représente un triste record depuis le début du comptage des décès il y a dix ans.
« Le nombre des morts en 2023 représente une augmentation tragique de 20 % par rapport à celui de 2022, ce qui souligne le besoin urgent d’agir pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines », a déclaré l’agence de l’ONU dans un communiqué.
Selon les chiffres de l’OIM, au moins 8.565 personnes sont ainsi mortes sur les routes migratoires un peu partout dans le monde en 2023. C’est l’année la plus meurtrière depuis que l’organisation a lancé son Missing Migrants Project, une base de données publique qui recense les migrants morts et disparus créée en 2014.
L’Afrique a été particulièrement touchée, avec la majorité de ces décès survenant dans le désert du Sahara et sur la route maritime vers les îles Canaries, observe l’OIM. Malgré cela, les voies de migration sûres et régulières restent limitées, poussant des centaines de milliers de personnes à tenter chaque année de migrer par des itinéraires dangereux et irréguliers.
La traversée de la Méditerranée demeure la route la plus meurtrière pour les migrants dans le monde, avec au moins 3 129 décès et disparitions enregistrés en 2023. Plus de la moitié de ces décès sont dus à des noyades, tandis que neuf pour cent sont attribuables à des accidents de voiture et sept pour cent à des violences.
« Alors que nous célébrons les 10 ans du Projet Migrants Disparus, nous nous souvenons d’abord de toutes ces vies perdues », a déclaré le Directeur général adjoint de l’OIM, Ugochi Daniels. « Chacune d’entre elles représente une tragédie humaine épouvantable, laissant des séquelles durables sur les familles et les communautés. Ces chiffres terribles nous rappellent l’importance de réaffirmer notre engagement en faveur d’une migration sûre pour tous, afin qu’à l’avenir, personne ne doive risquer sa vie dans l’espoir d’une vie meilleure« , a-t-il conclu.