Alors que la construction d’un oléoduc entre le Bénin et le Niger a démarré, des problèmes ont déjà commencé à pointer à l’horizon. Selon les informations, des dizaines de camions transportant du matériel de construction de Cotonou vers le Niger souffrent du non-acquittement des frais de douane.
C’est un véritable casse-tête pour les conducteurs des camions gros porteur qui transportent du matériel de construction de Cotonou, la capitale économique du Bénin pour se rendre sur le chantier de construction de l’oléoduc commun avec le Niger. Selon des informations rapportées par RFI, au moins 80 camions sont bloqués à la douane de Gaya à la frontière nigérienne avec le Bénin. La raison de ce blocage, selon le média, est un problème lié à la douane.
En effet, la China Petroleum Pipeline Engineering (CPP), la société chinoise qui est en charge des travaux et qui a procédé à la commande des marchandises, ne s’est pas acquitté des droits de douane. Selon ladite société citée par RFI, cette procédure a été confiée à un sous-traitant qui apparemment, n’a pas respecté son engagement envers la société.
De leur côté, les transporteurs sont dans le désarroi total et estiment que pour une formalité qui ne dure que trois jours, deux mois sont déjà trop et donc, il faudrait qu’ils soient dédommagés. ‘Ils réclament 5Â 000 francs CFA par semaine d’immobilisation et plus 100 000 francs pour le déplacement jusqu’au chantier, qui se trouve à 70 kilomètres de Gaya’, rapporte RFI.
Selon le secrétaire général de la section de Gaya, du syndicat des transporteurs du Niger, Sambo Boureima, cité par RFI, « c’est très difficile pour les transporteurs qui sont là toujours à attendre. Normalement, ils auraient déjà dû faire au moins six voyages durant ces deux mois. Ils souffrent, ils ont été obligés de prendre des crédits du côté des commerçants pour manger ».
En attendant de situer les responsabilités de chacun et de trouver une solution aux réclamations de transporteurs, RFI rapporte que les camions ont ‘pu commencer à décharger leur cargaison. Une cinquantaine doivent encore rejoindre le chantier’.