La variole du singe connue sous le nom de « monkeypox » en anglais, s’appellera désormais mpox. C’est l’annonce faite par l’Organisation mondiale de la santé ce lundi dans un communiqué rendu public.
Préoccupée par le «langage raciste et stigmatisant» qui a fait mouche après la propagation de la variole simienne dans plusieurs pays notamment les pays africains, l’OMS a décidé de renommer la variole du singe. Le nom «mpox» serait adopté désormais pour désigner l’épidémie. Selon l’agence onusienne, les deux termes seront utilisés dans la prochaine année jusqu’à ce que l’ancien nom ne disparaisse totalement.
Monkeypox a été nommé en 1970, plus d’une décennie après la découverte du virus qui cause la maladie chez des singes captifs, a déclaré l’OMS. Le nom a été créé avant que l’OMS ne publie les meilleures pratiques pour nommer les maladies en 2015.
Les scientifiques et les experts ont fait pression depuis le début de la récente épidémie pour changer le nom afin d’éviter la discrimination et la stigmatisation envers les personnes atteintes de la maladie, ce qui pourrait éloigner les gens des tests et de la vaccination.
En août, l’OMS a encouragé les gens à proposer de nouveaux noms pour le monkeypox en soumettant des suggestions sur son site Web. L’OMS a déclaré lundi 28 novembre que le processus de consultation comprenait des experts des comités consultatifs médicaux, scientifiques, de classification et de statistiques « qui étaient constitués de représentants des autorités gouvernementales de 45 pays différents ».
« La question de l’utilisation du nouveau nom dans différentes langues a été longuement débattue. Le terme préféré mpox peut être utilisé dans d’autres langues », a déclaré l’OMS dans son communiqué
L’organisation a ajouté que le « monkeypox » restera consultable dans la Classification internationale des maladies afin de permettre l’accès aux informations historiques, et la période d’un an pendant laquelle les deux seront utilisés laisse le temps de mettre à jour les publications et les communications.
Pour rappel, plus de 81 000 cas de variole de singe sur 110 cas ont été signalés à l’OMS à la date d’aujourd’hui. Selon les statistiques, l’épidémie continue de toucher principalement les homosexuels.