De violents affrontements à l’arme lourde et légère ont éclaté entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) dans plusieurs villes près de Khartoum, provoquant une détérioration de la situation humanitaire déjà précaire.
Mercredi matin, des affrontements violents ont éclaté entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, utilisant des armes lourdes et légères, dans les villes de Bahri, au nord de Khartoum, et d’Omdurman, à l’ouest de la capitale.
Des avions de combat ont également bombardé les rassemblements des FSR, aggravant encore la situation sécuritaire. Ces combats prolongés ont entraîné une crise humanitaire sans précédent, marquée par la pénurie de carburant, de pain, d’électricité et d’eau, ainsi que par le déplacement massif des populations des zones de conflit.
L’ONU tire la sonnette d’alarme, prévoyant que le nombre de réfugiés fuyant le Soudan atteindra un million cette année. Plus de la moitié de la population soudanaise, soit environ 25 millions de personnes, a besoin d’une aide humanitaire d’urgence. La situation actuelle risque de se transformer en une crise régionale si elle n’est pas résolue rapidement.
Les Nations Unies ont lancé un appel de fonds de 2,56 milliards de dollars pour fournir une assistance aux réfugiés et répondre aux besoins urgents des personnes touchées par le conflit. Jusqu’à présent, environ 220 000 Soudanais ont trouvé refuge en Égypte, au Tchad et au Soudan du Sud.
Malgré la récente « Déclaration de Djeddah » signée entre l’armée soudanaise et les FSR, qui prévoit des mesures humanitaires immédiates et des pourparlers de cessez-le-feu, la violence persiste et continue de coûter la vie à des centaines de personnes, principalement des civils innocents. Les engagements pris dans cette déclaration doivent être rapidement mis en Å“uvre pour soulager les souffrances de la population et permettre un accès sécurisé à l’aide humanitaire.