Le parti du renouveau démocratique a tenu le dimanche 19 décembre dernier, son cinquième congrès ordinaire. Un congrès de renaissance et de relance du parti qui a entamé depuis 2019, une traversée du désert. Ce dernier conclave vise donc à lancer la machine de la remontada car selon Parfait Ahoyo, le PRD n’est pas un parti créé pour disparaître.
Le parti du renouveau démocratique est désormais déterminé à sortir du creux de la vague pour retrouver sa place dans l’échiquier politique du pays. Alors que les adversaires politiques affirment que le PRD n’a plus d’option que de se fondre dans l’un des deux grands blocs soutenant le chef de l’Etat ou disparaitre, le parti a pris la courageuse décision au cours de son dernier congrès ordinaire, de continuer sa marche solitaire au sein de la mouvance présidentielle.
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Une défiance des prophéties que les responsables du parti abordent avec sérénité. Reçu sur la radio nationale, Parfait Ahoyo, le premier vice-président du parti chargé du numérique n’a aucun doute sur la remontada de sa formation politique. Selon lui, quand le PRD parle de remontada, il ne fait pas une incantation.
En d’autre terme, les responsables du parti arc-en-ciel connaissent les stratégies à mettre en Å“uvre pour que le parti retrouve la place qui est la sienne dans le microcosme politique. La remontada selon Parfait Ahoyo, « c’est une dynamique au service d’une conviction pour reprendre sur l’échiquier politique et dans les institutions, les places qui nous reviennent« .
A l’endroit des adversaires politiques qui pronostiquent la disparition du parti du renouveau démocratique, Parfait Ahoyo rappelle que le parti du renouveau démocratique est un parti créé pour exister, pour animer constitutionnellement la vie politique.
Me Adrien Houngbédji pour conduire la remontada…
Comme beaucoup l’on espéré, le cinquième congrès ordinaire du parti du renouveau démocratique n’a pas abouti à un changement à la tête du parti. Le président Adrien Houngbédji est maintenu au poste de président pour les cinq prochaines années.
L’homme dans son discours d’ouverture du congrès avait l’air de dire qu’il était maintenant temps de passer le témoin à une autre génération. « Cela fait 32 ans, une éternité en politique, que je dirige ce merveilleux parti…Il ne reste pas grand monde de la génération qui a mis ce parti sur les fonts baptismaux… », a commencé par affirmer le leader des tchoco-tchoco dans son discours quand il fut arrêté net par les congressistes qui à l’unisson ont scandé que l’heure de son retrait n’a pas encore sonné.
L’ancien président de l’assemblée nationale a donc été maintenu au poste du président du parti du renouveau démocratique pour les cinq prochaines années. Il est investi de conduire la remontada qui commence pour le parti religion à Porto Novo.
Conscient que la tache ne sera pas facile, le président Adrien Houngbédji trace les deux voies à travers lesquelles la remontada sera possible. La première consiste à remobiliser tous les militants et le second à se réconcilier avec ceux qui pour des raisons diverses ont pris leur distance vis à vis du parti.