L’est de la République démocratique du Congo est toujours en proie à de violents combats opposants l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Face à cette situation, le Président congolais Félix Tshisekedi a rejeté l’idée d’un recours éventuel au groupe Wagner.
La résurgence, depuis près d’un an, du M23, groupe armé à dominante tutsie pourtant défait en 2013, donne de l’insomnie à l’armée congolaise au Nord-Kivu. Dans une interview à la presse à Londres, lors de son passage au sommet organisé par Financial Times, et rapporté par le médias congolais POLITICO, le Président Félix Tshisekedi a rejeté les accusations d’avoir « collaboré avec des groupes armés » pour combattre les assauts répétés de ces groupes rebelles.
« Nous n’allons pas utiliser une milice pour soutenir nos actions », a dit Félix Tshisekedi, dont le pays est accusé d’utiliser une milice pour appuyer les opérations militaires des FARDC dans l’Est du pays. Pourtant, c’est ce qu’affirme Human Rights Watch dans une note publiée mardi dernier. Selon l’ONG, certains officiers se seraient appuyés sur des groupes armés pour combattre les forces rebelles du M23 dans la RD Congo, du pays.
Par rapport à un recours éventuel au groupe paramilitaire Wagner, la RDC « va s’appuyer sur sa propre armée pour combattre les milices, et je ne sais même pas où trouver ces mercenaires », a déclaré le Président congolais. « Nous sommes un pays indépendant, respectueux des conventions internationales et, croyez-moi, nous n’avons pas de [mercenaires russes]. Nous n’allons pas utiliser une milice pour soutenir nos actions », a-t-il poursuivi.
Le M23 a été chassé de la RD Congo en 2013, mais ses combattants sont maintenant de retour. Les affrontements avec l’armée congolaise ont repris et les rebelles ont pris des positions stratégiques dans la province du Nord-Kivu. La RD Congo accuse l’armée rwandaise de soutenir le mouvement et de combattre à ses cotés sur le sol congolais.