L’association Médécins Sans Frontières (MSF) a évacué une partie de son personnel de la ville de Zurmi dans l’État de Zamfara dans le nord-ouest du Nigéria, en raison des affrontements répétés entre l’armée nigériane et des groupes armés.
Au Nigéria, la question de l’insécurité demeure une préoccupation importante dans les différents secteurs d’activités du pays. Dans la partie nord-ouest du pays, la situation s’aggrave au point de suiciter la crainte chez les agents de l’association Médécins Sans Frontières (MSF).
Selon les propos Hubert Kashama, coordinateur médical pour MSF au Nigeria, contacté par RFI, l’association a évacué une dizaine de son personnel de la ville de Zurmi, dans l’Etat de Zamfara en raison des affrontements répétés entre des groupes armées et l’armée nigériane près de l’hôpital général de la ville. Les crépitements de balles auraient suscité la peur chez plusieurs patients au point oû, d’autres ont du fui l’hôpital.
«Â À deux reprises, des attaques, des échanges de tirs se sont rapprochés de l’hôpital, ce qui a affecté le moral de nos staffs médicaux en place. », a déclaré Hubert Kashama: «Â Et c’est quelque chose qu’ils [nos staffs médicaux] ne peuvent pas contrôler. De ce que je connais, c’est la première fois que ça se rapproche ainsi », a-t-il ajouté.Â
Le Nigéria fait face à une montée exponentielle de l’insécurité depuis plus d’une décennie dans la partie nord du pays. Des groupes armés se livrent souvent à des affrontements meutriers avec les forces armées régulières, causant d’énormes dégats. Des enlèvements et des masacres de civils sont devenus légion, faisant fuir de milliers de personnes.