Ce mercredi, le nord du Nigeria a été le théâtre d’un nouvel enlèvement de cinq étudiantes, ravivant les inquiétudes concernant la sécurité dans la région. Cette tragédie survient à peine dix jours après le kidnapping de plus d’une vingtaine d’autres étudiants dans une région voisine.
Dans la nuit de mercredi, des individus armés ont pénétré dans l’université fédérale de l’État de Katsina, enlevant cinq étudiantes. Les autorités nigérianes ont immédiatement réagi, lançant une opération de police pour retrouver les otages et arrêtant une personne liée à cet enlèvement.
Cependant, cet incident fait écho à un enlèvement similaire survenu récemment dans l’État voisin de Zamfara, où plus de 30 personnes, dont 24 étudiantes, avaient été kidnappées. Bien que les forces de sécurité aient réussi à secourir seize des otages, l’insécurité demeure préoccupante.
Il est essentiel de noter que ces enlèvements de masse d’étudiants ne sont pas nouveaux. À la fin de l’année 2020 et au début de 2021, des gangs criminels du nord-ouest du Nigeria avaient ciblé systématiquement les écoles, les internats et les universités dans les zones rurales, pratiquant des enlèvements contre rançon. Cette situation a exacerbé la déscolarisation, en particulier chez les filles, dans ces régions déjà extrêmement pauvres.