Le Niger s’apprête à construire une nouvelle raffinerie accompagnée d’un complexe pétrochimique à Dosso, dans l’ouest du pays.
Ce projet visera à approvisionner non seulement le marché national, mais aussi ceux du Burkina Faso et du Mali, totalisant plus de 72 millions d’habitants, a annoncé le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tchiani, lors des célébrations du premier anniversaire du CNSP.
De plus, le général Tchiani a précisé que le pétrole brut sera transformé sur place plutôt que transporté, permettant ainsi d’obtenir tous les produits nécessaires. « Il s’agit d’une raffinerie combinée à un complexe pétrochimique, dont les possibilités sont immenses », a-t-il ajouté.
La région de Dosso a été choisie pour plusieurs raisons : une nappe aquifère de 340 000 km², des dizaines de milliers d’hectares d’État disponibles, dont environ 7 000 hectares devront être déclassés, des conditions sécuritaires favorables, et la proximité avec le pipeline Koulélé-Océan Atlantique.
Depuis 2011, le Niger produit et exporte du pétrole grâce à une collaboration fructueuse avec la République populaire de Chine. Avec l’exploitation de la phase II d’Agadem (nord-est) et du nouveau pipeline, la production du pays devrait augmenter cinq fois, passant de 20 000 à 100 000 barils par jour, marquant ainsi une nouvelle étape dans son développement en tant que producteur et exportateur de pétrole, selon les autorités nigérianes en charge du secteur.