La Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se prononcera ce jeudi sur la plainte déposée par l’ancien président nigérien, Mohamed Bazoum, concernant sa séquestration et sa détention arbitraire. Renversé le 26 juillet 2023, Bazoum demeure actuellement détenu dans sa résidence au palais présidentiel.
Au Niger, les regards sont tournés vers la Cour de Justice de la CEDEAO. La justice sous-régionale va prononcer son verdict demain, jeudi 30 novembre 2023, sur le cas de l’ex-président déchu, Mohamed Bazoum. Les avocats de Bazoum avaient en effet, saisi la Cour de Justice de la CEDEAO pour « arrestation et séquestration arbitraires » de leur client par les militaires qui ont pris le pouvoir de force à Niamey.
Le verdict de la CEDEAO va intervenir dans un contexte où les appels internationaux pour la libération immédiate de Mohamed Bazoum se multiplient. Le Parlement européen a récemment rejoint cette demande, exigeant la libération inconditionnelle non seulement de l’ex-chef d’État mais également de sa famille et d’autres détenus arbitraires sous l’emprise des militaires au pouvoir à Niamey.
Cependant, malgré ces pressions et sollicitations internationales, la junte au pouvoir a jusqu’à présent ignoré ces appels, faisant peser des doutes sur la réaction future face au verdict de la CEDEAO. La junte nigérienne a d’ailleurs, accusé l’ancien président d’avoir tenté de s’évader le 18 octobre, une allégation confirmée le 1er novembre par le procureur général près la Cour d’appel de Niamey. Ces accusations pourraient influencer la décision finale de la CEDEAO.