Les pays de l’Union européenne (UE) ont adopté lundi un cadre permettant d’imposer des sanctions aux membres de la junte qui a pris le pouvoir au Niger en juillet.
Le nouveau cadre permettra à l’UE de sanctionner les personnes et les entités responsables d’actions qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité du Niger, portant atteinte à l’ordre constitutionnel ou constituent des violations graves des droits de l’homme ou du droit humanitaire international, a déclaré le Conseil de l’UE.
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L’UE souhaite renforcer les mesures prises par la CEDEAO, l’organisation régionale d’Afrique de l’Ouest. « L’UE a, dès le départ, condamné avec la plus grande fermeté le coup d’État perpétré au Niger », a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’UE.
« Avec la décision d’aujourd’hui, l’UE renforce son soutien aux efforts de la CEDEAO et envoie un message clair : les coups d’État militaires ont un coût ». Dans le cadre des mesures restrictives, l’UE pourrait geler les avoirs des entités et personnes visées ainsi que leur imposer des interdictions de voyager.
Des militaires ont renversé, le 26 juillet dernier, le président démocratiquement élu du Niger, Mohamed Bazoum, désormais détenu au palais présidentiel. Cela a entraîné la fin de la coopération entre l’UE et le Niger ainsi que le départ progressif des 1.400 militaires français présents dans le pays sahélien.