Alors que des représentants de la Cedeao souhaitent se rendre au Niger, Niamey a répondu qu’il n’en était pas question pour le moment au regard des menaces d’agression contre le Niger.
Au Niger, les militaires auteurs du coup d’État du 26 juillet, qui ont renversé le président élu Mohamed Bazoum, refusent de recevoir une mission tripartite composée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Organisation des nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA). Le régime militaire a informé la délégation qu’elle ne pouvait pour l’instant pas venir pour des raisons «de sécurité».
Pas « la sérénité et la sécurité requise »
«Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cedeao ne permet pas d’accueillir ladite délégation dans la sérénité et la sécurité requises», indique une lettre officielle du ministère nigérien des Affaires étrangères adressée à la représentation de la Cedeao à Niamey.
«Le report de la mission annoncée» pour mardi «à Niamey s’avère nécessaire, tout comme la révision de certains aspects du programme, dont les rencontres avec certaines personnalités qui ne peuvent avoir lieu pour des raisons évidentes de sécurité, dans cette atmosphère de menace d’agression contre le Niger», ajoute cette lettre datée de lundi.
Cette délégation de bons offices était attendue ce 8 août 2023 à Niamey. C’est dans un courrier confidentiel signé du secrétaire général du ministère nigérien des Affaires étrangères, daté du 7 août, que la junte s’oppose à la venue de cette mission tripartite. Ibn Chambas pour l’UA, Omar Touray de la Cédéao, Léonardo Santos Simao des Nations unies devaient arriver par vol spécial affrété par l’ONU à Niamey aujourd’hui.