Selon le porte-parole de la junte au Niger, le colonel-major Amadou Abdramane, le président renversé Mohamed Bazoum et son entourage avaient tenté à fuir à l’étranger, en vain.
Jeudi « autour de 3 heures du matin, le président déchu Mohamed Bazoum, accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers et deux éléments de sécurité, a tenté de s’évader de son lieu de détention », a déclaré le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, à la télévision nationale. Il a précisé que cette tentative avait « échoué » et que « les principaux auteurs et certains de leurs complices » avaient été arrêtés.
Selon M. Abdramane, le plan d’évasion de Mohamed Bazoum visait à d’abord l’emmener « dans une planque en périphérie de Niamey », avant d’emprunter des « hélicoptères appartenant à une puissance étrangère » en direction du Nigeria. Dénonçant « l’attitude irresponsable » de M. Bazoum, le porte-parole n’a pas précisé où se trouvait le président déchu jeudi soir. Ce dernier, qui refuse de démissionner depuis le coup d’Etat du 26 juillet, était retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel avec sa femme Haziza et son fils Salem.
Un peu plus tôt dans la journée de jeudi, des proches de Mohamed Bazoum ont confié à RFI que l’ex-président avait été séparé de sa femme et de son fils en plein nuit et leurs téléphones confisqués. Deux de leurs anciens gardes du corps avaient aussi été interpellés dans la foulée. C’est au cours de l’une de ces opérations que des coups de feu auraient été tirés.