La Cour d’Etat du Niger se prononcera le 10 mai sur la levée de l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet. Ses avocats contestent cette mesure, arguant que son mandat n’a pas pris fin, et demandent un report de la décision pour mieux préparer sa défense.
Une bataille judiciaire s’engage au Niger alors que la Cour d’Etat est appelée à statuer sur la levée de l’immunité de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet. Cette mesure vise à ouvrir la voie à son procès pour « haute trahison ». Cependant, les avocats de Bazoum ont déposé une demande de report de la décision, arguant du besoin d’accéder au dossier afin de préparer efficacement sa défense.
Les avocats contestent fermement la légitimité de la levée de l’immunité de Bazoum. Pour eux, le mandat présidentiel de Bazoum n’a pas atteint son terme. De plus, ils remettent en question le titre d' »ancien président » attribué à Bazoum, faisant valoir qu’il n’y a pas de justification pour cette appellation en tant que successeur du président sortant Mahamadou Issoufou.
Depuis sa chute, Mohamed Bazoum est détenu au palais présidentiel avec son épouse. Malgré les appels de la CEDEAO et de certains pays en faveur de sa réhabilitation ou de sa libération, il semble que ces efforts appartiennent désormais au passé, laissant place à une lutte juridique sur son statut et son avenir politique.