Le retrait des forces américaines du Niger se fera dans le respect mutuel et la transparence d’ici mi-septembre 2024, a annoncé dimanche, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui est la junte militaire au pouvoir au Niger à la suite du coup d’État de 2023.
Les représentants du Ministère de la Défense Nationale de la République du Niger et du Département de la Défense des États-Unis se sont réunis, du 15 au 19 mai 2024, à Niamey, dans le cadre d’une commission mixte de désengagement, pour coordonner le retrait en bon ordre et en toute sécurité des forces américaines du Niger.
A l’issue des discussions, les deux parties ont trouvé un accord de désengagement pour effectuer le retrait des forces américaines, qui a déjà commencé. « Il est ainsi convenu que ce désengagement se terminera au plus tard le 15 septembre 2024″, informe le communiqué conjoint publié par le CNSP.
Les deux délégations ont confirmé les garanties de protection et de sécurité aux forces américaines durant leur retrait. Les délégations ont également établi des procédures pour faciliter l’entrée et la sortie du personnel américain, y compris les autorisations de survol et d’atterrissage pour les vols militaires.
Selon le communiqué, les deux parties se sont engagée à poursuivre la coopération dans les domaines d’intérêts communs. « Le retrait des forces américaines du Niger n’entache en rien la poursuite des relations entre les Etats-Unis et le Niger dans le domaine du développement. Aussi, le Niger et les Etats-Unis s’engagent à un dialogue diplomatique continu pour définir l’avenir de leurs relations bilatérales », a conclu le document.
Une présence militaire américaine « illégale »
Pour rappel, le régime des généraux au pouvoir à Niamey a dénoncé samedi 16 mars « avec effet immédiat » l’accord de coopération militaire passé avec les États-Unis en 2012. Ils affirment que la présence américaine était « illégale ».
Vendredi 19 avril, plusieurs responsables américains ont annoncé, sous le couvert de l’anonymat, que Washington avait accepté la demande du Niger, sous régime militaire depuis juillet 2023, de retirer du pays ses 1 100 soldats, essentiellement déployés sur la base d’Agadez.