Selon le quotidien national canadien anglophone « National Post », le commandement des forces d’opérations spéciales du Canada restera au Niger malgré la condamnation du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a permis aux militaires de prendre le pouvoir.
Chaque année depuis 2019, le Canada déploie au Niger une équipe du Commandement des forces d’opérations spéciales du Canada, pour former l’armée nigérienne. Selon une information publiée par le « National Post », cette force spéciale restera au Niger, malgré l’hostilité de Niamey à la présence de forces étrangères, après le coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum.
Selon notre source, la petite équipe de membres des forces spéciales ne formera plus les membres de l’armée nigérienne, selon un communiqué des Forces canadiennes. « Ils planifient les activités futures dans la région, y compris la liaison et la coordination avec les nations africaines et occidentales », ajoute le communiqué.
Le Canada avait condamné « fermement » le coup d’État
Le Canada avait « condamné fermement la tentative de coup d’État » au Niger, mais ne s’est pas joint à d’autres pays pour menacer de couper l’aide à Niamey. « Le respect de la démocratie est essentiel afin de préserver les efforts de coopération et la stabilité au Niger
, indiquait alors Ottawa, en exprimant son soutien aux initiatives de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) qui menaçait les militaires d’envoyer des troupes au Niger si le président Bazoum n’était pas rétabli.
Si le Royaume-Uni et l’Union européenne ont coupé leur aide à Niamey, le gouvernement canadien n’a donné aucune indication qu’il envisageait de réduire les budgets consacrés au développement et à l’aide humanitaire au Niger, qui s’élèvent à environ 60 millions de dollars par année.