Dans le cadre du renforcement des mesures contre les opposants au régime militaire, Niamey poursuit sa politique de déchéance de nationalité en ciblant cette fois deux individus, proches de l’ex-président Mohamed Bazoum, accusés de mener des activités « susceptibles de perturber la paix ».
Le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a signé un nouveau décret de déchéance de nationalité à la rencontre de ces deux personnes, poursuivant ainsi une série de mesures similaires depuis son accession au pouvoir. Selon un communiqué du Secrétariat général du gouvernement, les personnes concernées sont Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, né en 1992 à Zinder, et Boussada Ben Ali, né en 1972 à N’Gourti.
En effet, les autorités les accusent d’avoir mené des activités « susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques » ainsi que de « produire et diffuser des informations pouvant troubler l’ordre public ». Cette décision s’inscrit dans une politique plus large de sanctions à l’égard des opposants au régime.
En novembre dernier, sept individus, dont deux anciens ministres influents du gouvernement déchu, Hassoumi Massoudou, ancien ministre des Affaires étrangères et Alkache Alhada, ancien ministre du Commerce, avaient déjà été privés de leur nationalité. Ces derniers sont également poursuivis par le tribunal militaire pour « trahison » et « complot contre la sûreté de l’État ».