A quelques jours de l’ouverture du procès de l’agrégé de droit, le professeur Joël Aïvo, son avocat belge, Me Ludovic Hennebel, a encore donné de la voix pour exiger la libération de son client.
« N’ayez plus peur, libérez le professeur Joël Aïvo ! », c’est en substance l’appel lancé ce dimanche 11 Juillet 2021 par Me Ludovic Hennebel. Un message diffusé sur la Page Facebook du détenu.
A Lire aussi: Bénin: Isaac Fayomi nommé directeur de cabinet de Victor Dassi Adossou
Pour ce défenseur de la veuve et de l’orphelin, l’interpellation du constitutionnaliste, le jeudi 15 avril 2021, vers 15 heures, est une arrestation violente et arbitraire orchestrée par le gouvernement du Bénin.
« Un contingent quasi-militaire d’agents des forces de l’ordre cagoulés et armés va capturer le professeur Aïvo, sans aucun motif, sans aucun mandat d’arrêt, sans aucun contrôle judiciaire, faisant à cette occasion un usage excessif et disproportionné de la force« , s’indigne l’avocat belge.
Pour Me Ludovic Hennebel, ce professeur, un intellectuel, un défenseur des droits et libertés, est arrêté pour la seule raison qu’il lit un livre, la Constitution du Bénin.
« On lui reproche son slogan lancé en décembre 2020 où il a osé rappeler l’évidence : « 5 ans, c’est 5 ans », voilà le slogan, montrant que le prolongement du mandat présidentiel était inconstitutionnel. », affirme-t-il.
Difficile accès au dossier
L’autre grief que porte Me Ludovic Hennebel aux autorités judiciaires béninoises est de ne pas faciliter l’accès des dossiers aux conseils des inculpés.
« Mes confrères et moi, les avocats de Joël Aïvo, n’avons que très difficilement accès au dossier. Il n’y a aucun élément de preuve. Il n’y a aucune charge. Ce dossier est vide », a-t-il martelé.
En réalité, en arrêtant Joël Aïvo, le gouvernement du Bénin met derrière les barreaux, non pas un homme, mais la “ Constitution » du Bénin et les valeurs sacrées du Bénin que cette Constitution porte, précise le professionnel de droit.
Pour finir, Ludovic Hennebel demande que son client soit libéré immédiatement ou à minima, qu’il soit assigné à résidence s’il le faut en attendant d’être entendu et jugé par un tribunal indépendant et impartial, respectueux du principe du procès équitable.