Le Conseil constitutionnel du Mozambique a validé, lundi, la victoire électorale de Daniel Chapo, le candidat du Frelimo, en le proclamant président de la République avec 65,17 % des voix. Cette décision intervient après deux mois de contestations qui ont plongé le pays dans une crise politique majeure, faisant plus d’une centaine de morts.
Une crise politique sans précédent secoue le Mozambique. Le 23 décembre, la présidente du Conseil constitutionnel, la juge Lucia da Luz Ribeiro, a proclamé Daniel Francisco Chapo, candidat du Frelimo, élu président de la République. Ce parti, au pouvoir depuis un demi-siècle, dirige le pays lusophone.
Lors de son annonce solennelle, diffusée en direct à la télévision, la juge a déclaré que Daniel Chapo avait remporté l’élection avec 65,17 % des suffrages, soit cinq points de moins que le résultat initialement proclamé par la commission électorale il y a deux mois. Ancien gouverneur provincial, Daniel Chapo était relativement inconnu avant sa désignation surprise en mai par le Frelimo.
À 47 ans, sans expérience gouvernementale, il n’était pas non plus le candidat préféré du président sortant Filipe Nyusi, qui, à 65 ans, a atteint la limite des deux mandats. La cérémonie de passation de pouvoir entre les deux hommes, tous deux issus du Frelimo, est prévue pour le 15 janvier.