Réagissant à la mort de l’ancien ministre malien, Soueylou Boubeye Maïga, ce lundi, le président nigérian Mohamed Bazoum, a dénoncé « un assassinat » qui, dit-il, relève d’une autre ère.
Le chef de l’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, a exprimé sa tristesse ce lundi, suite à l’annonce du décès de l’ancien ministre malien, Soueylou Boubeye Maïga. « Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977″, a déclaré le dirigeant nigérien.
Cependant, Mohamed Bazoum refuse la thèse d’une mort naturelle et dénonce un « assassinat ». « Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère », a réagi le président nigérien sur sa page Twitter avant d’exprimer sa compassion en ces termes : « mes condoléances à sa famille et ses amis. ».
Soumeylou Boubèye Maïga est décédé lundi à l’âge de 77 ans, dans une clinique de Bamako. Jusqu’à sa mort ce lundi, il était détenu par la justice malienne dans l’affaire de l’achat d’équipements militaires et de l’avion présidentiel.
Né le 8 juin 1954 à Gao au nord du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga, est un homme d’Etat malien ayant servi le Mali comme chef des services de renseignements, ministre des Affaires étrangères, ministre de la Défense et des anciens combattants, secrétaire général de la présidence du Mali et enfin Premier ministre du 30 décembre 2017 au 23 avril 2019.
Surnommé Bonbero, Soumeylou Boubèye Maïga a fait des études de journalisme au Centre d’Etudes des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheick Anta Diop à Dakar au Sénégal ainsi qu’en France, où il a obtenu un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de diplomatie et administration des organisations internationales en 1987 à l’Université de Paris-Sud et un diplôme de relations économiques internationales à l’Institut d’administration de Paris.