Le procès de huit professionnels de santé pour négligence potentielle ayant entraîné la mort de Diego Maradona en 2020 va bien avoir lieu, a confirmé la justice argentine ce mardi. L’équipe médicale est accusée d’homicide avec potentielles circonstances aggravantes.
La justice argentine a confirmé en appel la comparution à venir de huit professionnels de santé, poursuivis depuis l’an dernier pour négligence potentielle ayant entraîné la mort de Diego Maradona en 2020. Une chambre d’appel du tribunal de San Isidro (au nord-ouest de Buenos Aires) avait entendu en mars les arguments de ces professionnels, accusés d’homicide avec potentielles circonstances aggravantes.
La qualification initiale d' »homicide avec dol éventuel » a été maintenue, soit une infraction caractérisée lorsqu’une personne commet une négligence, tout en sachant que celle-ci peut entraîner la mort. En Argentine, elle est passible de 8 à 25 ans de prison.
« Série d’improvisations »
Diego Maradona, légende du football mondial, est décédé d’une crise cardio-respiratoire le 25 novembre 2020 à 60 ans, seul, sur un lit médicalisé d’une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête. Des milliers d’Argentins avaient défilé devant son cercueil lors de la veillée funèbre, tandis qu’une foule immense avait accompagné le cortège funéraire jusqu’au cimetière de Bella Vista.
En juin 2022 un juge de San Isidro avait renvoyé en procès huit praticiens, parmi lesquels son neurochirurgien et médecin personnel, Leopoldo Luque, ainsi qu’un médecin clinicien, une psychiatre, une psychologue et plusieurs infirmiers. Selon les procureurs, ces professionnels de santé en charge de Maradona – qui avaient fait appel – étaient les « protagonistes d’une hospitalisation à domicile (…) totalement déficiente et imprudente », marquée par une « série d’improvisations, de fautes de gestion et de manquements ».
Dans sa résolution ce mardi, la chambre d’appel a mis en cause « la conduite qu’aurait adoptée chacun des prévenus, ne respectant pas le mandat d’agir que la bonne pratique médicale leur dictait ». Aucune date n’a été communiquée pour la tenue du procès, qui ne devrait cependant pas intervenir avant 2024.