Connu pour ses sorties à polémiques sur le Mali, le président nigérien, Mohamed Bazoum ne veut en tout cas pas garder sa langue dans sa poche. Dans une récente déclaration, il s’est encore intéressé au pays voisin, affirmant que « c’est la France qui a sauvé le Mali », alors même que les dirigeants voisins accusent Paris d’abandon.
Dans la sous-région ouest-africaine, le Mali et le Niger ne fument pas le calumet de la paix au volet diplomatique. Les relations sont dernièrement alimentées de tension principalement liées aux propos secs du dirigeant nigérien qui s’est totalement désolidarisé de la junte militaire au pouvoir à Bamako. Outre la fameuse question du chronogramme d’élection de la transition, Mohamed Bazoum ne partage pas les déclarations des autorités maliennes qui dressent un bilan noir de leur relation avec la France.
D’après son récit, c’est l’intervention française Barkhane qui a sauvé le Mali. Au micro de RFI, Mohamed Bazoum persiste et signe en affirmant que sans la présence française au Mali, la Minusma devrait quitter le nord du Mali pour donner place au chao dans le nord du Mali. « Quand je parle du Mali, cela énerve certaines personnes. Je parle en tant que personne avertie de la situation sécuritaire au Sahel, indique le président nigérien Mohamed Bazoum.
Ce dimanche, la CEDEAO est en réunion pour sa 60ème session ordinaire à Abuja, au Nigéria. La séance portera essentiellement sur la situation politique au Mali et en Guinée, les deux pays étant dans un processus de transition sans calendrier électoral. Des sanctions plus fermes pourraient être prises ce soir, contre les deux pays qui restent camper sur leur position face à la pression de l’organisation sous-régionale.
Bien dit