Annoncés depuis un moment, les ministres conseillers sont désormais connus. Ils ont été nommés à la faveur du conseil des ministres en sa session du mercredi 11 décembre 2024. Ce vendredi 13 décembre, Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a tenu une rencontre avec la presse pour apporter des éclairages sur les raisons ayant guidé le choix du président Patrice Talon. Selon lui, cette nouvelle configuration est le fruit d’un subtil équilibre entre jeunesse et expérience.
« C’est un savant dosage entre jeunesse et expérience au sein de ce collège de ministres », a souligné Léandre Houngbédji en introduction. Le porte-parole a précisé que les profils choisis regroupent des anciens députés ou ministres, mais également des personnalités sans parcours politique notable. « J’ai vu des gens de la jeune génération et j’ai vu des gens un peu plus âgés, ayant de l’expérience », a-t-il ajouté, mettant en avant la diversité des parcours au sein de ce collège.
Pour Léandre Houngbédji, le choix des membres de ce collège reflète une volonté d’équilibre et de diversité. Parmi les 12 personnalités nommées figurent des anciens députés, des chefs de partis politiques et des hauts cadres de l’administration publique. La parité homme-femme a également été prise en compte avec la nomination de plusieurs femmes à des postes stratégiques, notamment Sèdami MEDEGAN FAGLA à l’Enseignement supérieur, Mariam DJAOUGA SACCA aux Affaires sociales et Claudine Afiavi PRUDENCIO à la Santé
C’est un savant dosage entre jeunesse et expérience au sein de ce collège de ministres, Monseigneur. Moi, j’ai vu des gens, comme vous le dites, oui, qui ont été députés, ministres par le passé. J’ai vu des gens qui n’ont eu aucune de ces conditions. J’ai vu des gens de la jeune génération et j’ai vu des gens un peu plus âgés, ayant de l’expérience. Donc, le chef de l’État, à l’arrivée, a fait en sorte de satisfaire un peu tout le monde : les femmes, les hommes, les jeunes, les plus expérimentés.
Un rôle de soutien et de coordination
Contrairement aux ministres titulaires de portefeuilles, les ministres conseillers ne disposent pas d’une administration propre. « Ce collège n’est pas une nouveauté », a rappelé Léandre Houngbédji, ajoutant que ses membres disposent d’un secrétariat commun et travaillent sous la coordination d’un responsable désigné. Ils participent activement aux travaux du comité interministériel, où sont débattus et analysés les dossiers avant leur soumission en conseil des ministres.
Leur mission principale est d’accompagner les actions gouvernementales, d’écouter les populations et d’apporter leur expertise. « Les ministres conseillers ne sont pas seulement là pour des considérations politiques. Ils ajoutent une dimension politique à l’approche technique des ministres en poste », a expliqué le porte-parole.
Les jeunes au cÅ“ur de l’action, mais dans un équilibre
Léandre Houngbédji a également abordé les préoccupations concernant la place des jeunes au sein du collège. « Je peux comprendre les jeunes qui auraient aimé avoir plus de place. Mais, comme eux, les anciens aussi militent, et tous ceux qui militent aspirent généralement à une position », a-t-il affirmé. Il a tenu à souligner que les jeunes ne sont pas mis de côté. « Depuis 2016, les jeunes sont au cÅ“ur de l’action politique dans la République », a-t-il rappelé.
Donc, dans ce collège-là, on note un bon mix, jeunes et moins jeunes. Et puis, je suis convaincu que les jeunes ne diraient pas — parce qu’ils sont honnêtes — que le président Talon est quelqu’un qui ne fait pas de prime à la jeunesse. Vous pouvez regarder ces différentes équipes gouvernementales depuis qu’il est là. Regardez à la tête de toutes les sociétés, de toutes les agences qui sont créées, voyez. On peut faire le point. Prenez toutes les agences qu’on a créées et dites-moi combien de personnes de la troisième catégorie vous avez à la tête. Vous en trouverez de très rares, si vous en trouvez.
Toutefois, il a défendu le choix du chef de l’État, qui, selon lui, est basé sur des critères clairs : compétence, expérience et engagement politique. « Ce n’est pas parce que sur 12, il n’y a pas 6 ou 8 personnes de moins de 40-50 ans qu’on va penser que les jeunes ont été sacrifiés », a-t-il précisé, mettant en avant la nécessité d’un mix équilibré entre les générations.
Une vision axée sur la complémentarité
Pour le porte-parole, ce collège est l’illustration parfaite de la volonté de Patrice Talon de tirer parti des forces de chaque génération. « Le chef de l’État agit à partir de l’expérience, et cela compte. Cela compte pour une certaine part », a-t-il insisté. Cette configuration vise à maximiser les résultats en combinant compétence, engagement et diversité d’expériences.