François Compaoré, le frère de l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré, sera finalement extradé au Burkina Faso pour y être jugé dans le cadre de soupçons dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, a décidé le Conseil d’Etat français, vendredi.
Alors qu’il était en exil en France fuyant la justice de son pays pour des faits qui remontent à plusieurs années, François Compaoré ne pourrait plus échapper à son destin. La demande d’extradition émise par Ouagadougou a été examinée par la plus haute juridiction administrative française et la décision est tombée vendredi 30 juillet 2021.
Le Conseil d’Etat a donné son accord pour qu’il soit extradé au Burkina Faso pour y répondre des accusations portées contre lui, devant un tribunal. Cette décision est, selon Compaoré, regrettable et l’expose à des « risques de torture, de traitements inhumains et dégradants » au Faso. Ses avocats estiment que « leur client est prêt à faire face, dans la dignité, l’honneur et avec responsabilité, à la justice burkinabè ». Cependant ils annoncent avoir saisi la Cour européenne des droits de l’homme, « afin qu’elle fasse échec à l’extradition envisagée ».
François Compaoré est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, car il soupçonné d’être impliqué dans le meurtre du journaliste burkinabé, Norbert Zongo, fondateur du journal L’Indépendant. Il a été sous la protection de son frère, Blaise Compaoré, depuis des dizaines d’années avant que le régime ne tombe et que la voie ne s’ouvre pour la justice.
Le mal rattrape toujours tant qu’on est sous le soleil