Filmer ou photographier un incendie ou un accident de la circulation et partager sur les réseaux sociaux devient de plus en plus courant. Et le drame de Dassa ne fait malheureusement pas exception.
Depuis la soirée du dimanche 29 janvier, plusieurs images du drame qui a récemment bouleversé le Bénin tout entier circulent sur les réseaux sociaux. Ce tragique événement a été largement diffusé sur les réseaux sociaux grâce à des images et vidéos choquantes prises par les témoins. Cependant, la diffusion de ces images sensibles pose le problème du niveau d’éducation de la population à relayer systématiquement les images choquantes dans de telles situations.
A travers un communiqué, la compagnie a tenu encore à inviter les internautes à une prise de responsabilité envers la dignité de la vie humaine. « Par respect aux victimes, merci de ne pas relayer des photos et vidéos sensibles de l’accident. » a écrit Baobab Express SA sur sa page facebook.
Respecter la dignité et la vie privée des personnes impliquées
En effet, la prise de ces images et vidéos peut être vue comme une violation de la vie privée et de la dignité des personnes impliquées dans le drame. Les victimes et leur famille peuvent ressentir de la douleur et de l’injustice lorsqu’ils voient leur tragédie exposée au grand public sans leur consentement. De plus, ces images peuvent être utilisées à des fins malveillantes telles que la désinformation ou la manipulation.
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De plus, la diffusion de ces images peut également avoir des conséquences néfastes sur la communauté. La diffusion de telles images peut déclencher des émotions fortes telles que la peur, la colère ou la tristesse, ce qui peut avoir un impact négatif sur la psychologie collective de la communauté. En outre, la diffusion de ces images peut également encourager la violence et l’intolérance envers les personnes impliquées dans le drame.
Enfin, la diffusion de ces images est également contraire à la loi. Selon l’article 453 du Code du numérique en République du Bénin, « Constitue des manquements graves, le fait de procéder à une collecte déloyale de données à caractère personnel ; communiquer à un tiers non autorisé des données à caractère personnel« . La prise et la diffusion de ces images peut ainsi entraîner des poursuites judiciaires pour les personnes impliquées. En conclusion, il est donc important de réfléchir aux conséquences potentielles avant de diffuser des images sensibles.