Menacé d’attaques terroristes, le Bénin pour faire face à l’extrémisme islamiste doit redoubler de vigilance. C’est l’appel lancé par le premier vice président de l’Assemblée nationale, l’honorable Robert Gbian.
Reçu au cours de la semaine sur une télévision numérique de la place, l’ex chef du cabinet militaire du président Boni Yayi est préoccupé du triple attaque terroriste dont le Bénin est l’objet en l’espace d’un mois.
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Cette menace terroriste qui pèse sur le Bénin, aux dires du parlementaire, n’est pas qu’une affaire du gouvernement ou des autorités en charge de la sécurité intérieure ; mais également une affaire de chaque béninoise et de chaque béninois.
Le député membre fondateur du parti Bloc Républicain qui a déploré des pertes en vies humaines au sein des forces armées béninoises, invite les béninois à la vigilance et à une franche collaboration avec les forces de l’ordre. « Face à cette situation, la responsabilité de tout un chacun de nous est engagée. Déjà, dans les villages et quartiers de ville, il faut signaler la présence des personnes étrangères suspectes aux autorités locales qui se chargeront d’alerter les responsables en charge de la sécurité des biens et des personnes », conseille le parlementaire qui croit que le Bénin usera de tous ses moyens pour repousser les djihadistes.
Déjà une triple attaque dans le Nord Bénin
Le Bénin a déjà essuyé une triple attaque djihadiste dans la partie septentrionale du pays notamment à Banikoara et à Porga. Ces attaques ont fait des morts dans le rang de l’armée béninoise et du côté des assaillants. La première s’est soldée par la mort d’un djihadiste et des blessés dans le rang de l’armée. Les deux autres attaques enregistrées à Porga, ont fait cinq morts dont deux chez les soldats béninois et trois du côté des djihadistes. Plusieurs blessés ont été aussi dénombrés.
La présence des djihadistes dans les zones frontalières du Bénin avait été signalée par le chercheur Kars de Bruijne de l’Institut des relations internationales de Clingendael, aux Pays-Bas. En analysant les risques sécuritaires dans les régions septentrionales, il avait indiqué qu’il y a « au moins cinq cellules djihadistes qui opèrent dans le nord du Bénin ».