Le gouvernement du président Patrice Talon est invité à éclairer la représentation nationale sur les raisons de la mauvaise qualité des services offerts par les deux opérateurs GSM, MTN-Bénin et Moov-Bénin aux populations. C’est à travers trois questions adressées au gouvernement par cinq parlementaires.
Il est un secret de polichinelle que la qualité des services offerts par les opérateurs GSM au Bénin laissent à désirer au regard des plaintes récurrentes et assez répétitives des bénéficiaires. Face aux mécontentements des bénéficiaires de ces services, cinq élus du peuples ont saisi le gouvernement à travers trois questions écrites.
Il s’agit notamment des députés Rachidi Gbadamassi, Barthélémy Kassa, Nathaniel Sokpoèkpè, Sina Bio Gounou et de Domitien Nouémou. Dans leur interpellation, ces parlementaires ne se sont limités à la qualité des services offerts mais se sont également intéressés à la couverture inégale du territoire par ces deux opérateurs de téléphonie mobile. Ces derniers se sont basés sur le constat qu’ils ont fait au nord du pays alors qu’ils y étaient pour une mission parlementaire liée à des attaques terroristes.
« Mais l’une des difficultés majeures évoquées par les acteurs rencontrés et d’ailleurs vécue par la délégation parlementaire au cours de sa mission, est le manque de couverture de réseaux GSM dans certaines zones du Nord-Bénin, notamment tous les villages des Départements du Borgou et de l’Alibori frontaliers du Niger, du Burkina Faso et du Nigeria et tous les villages de l’Atacora frontaliers du Burkina Faso, des parcs W et de la Penjari. » indiquent-ils dans la demande adressée au gouvernement.
Selon le rapport de la mission parlementaire, » Cette situation crée des dysfonctionnements caractérisés dans le dispositif sécuritaire mis en place pour faire face aux menaces tels que : le manque de communication entre les agents et leurs bases et la non-coordination des renseignements en temps opportun avec les collaborateurs extérieurs« , fait observer la délégation conduite par l’honorable Rachidi Gbadamassi.
Les trois questions adressées au gouvernement…
Au vu de ces constats sur le terrain, les parlementaires auteurs de l’interpellation ont, conformément aux dispositions de l’article 106 du Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, adressé au gouvernement du président Patrice Talon, les questions ci-après:
- Qu’est ce qui explique ce comportement des opérateurs des réseaux GSM ?,
- Comment comprendre cette insuffisance de couverture sachant bien que les cahiers de charges stipulent une couverture intégrale du territoire national ?
- Et quel est le rôle de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la distribution de la Presse ( ARCEP) en ce sens ? ».
Des questions auxquelles le gouvernement est appelé à apporter des réponses. Faut-il le rappeler, l’interpellation du gouvernement par l’assemblée nationale à travers des questions écrites avec ou sans débat ou des questions orales est une prérogative de l’institution parlementaire qui, en dehors de la mission de légiférer a également une mission de contrôle de l’action gouvernementale.