En Mauritanie, les étrangers sont désormais interdits de s’adonner à la profession de transport de marchandises et de personnes. Une décision qui vise à permettre aux nationaux de se faire une place dans cette profession envahie par les sénégalais et les maliens.
Dans un communiqué publié par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les autorités interdisent aux étrangers résidants en Mauritanie, d’exercer les activités de transport de personnes et de marchandises dans le pays. Il s’agit d’un secteur d’activité où on retrouve particulièrement des chauffeurs de taxis sénégalais et de nombreux Maliens conducteurs de tricycles spécialisés dans le transport des marchandises.
Selon saharamedias, il est demandé aux forces de police, notamment celles se trouvant sur les points de passage et les accès, à appliquer rigoureusement les instructions contenues dans cette circulaire. La circulaire justifie cette mesure par des raisons sécuritaires alors que les milieux populaires et les syndicats réclament de plus en plus d’empêcher les étrangers de s’adonner au travail de chauffeur dans le pays.
Abdallahi ould Mohamed, dit Naha, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), une des plus grandes centrales syndicales du pays, rappelle que cette décision n’est pas nouvelle. Elle revient régulièrement sous la pression sociale du chômage.
Par ailleurs, le leader syndical estime que cette annonce devrait être faite par le ministère du Transport dont elle relève du champ de compétences. Sur le fond de la décision relative à la préférence nationale, il est d’avis que celle-ci peut comporter des avantages, mais aussi avoir un contre coup, dans un contexte largement informel comme celui du transport public dont les employés ont besoin d’un cadre légal.