L’Organisation des Nations Unies (ONU) a condamné ce mardi, la répression violente des manifestants par des forces de l’ordre, contre une reforme fiscale en Colombie.
«Nous sommes profondément alarmés par les événements dans la ville de Cali en Colombie, où la police a ouvert le feu sur des manifestants qui s’opposent à une réforme fiscale, tuant et blessant un certain nombre de personnes, selon des informations disponibles», a déclaré Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, lors d’un point de presse de l’ONU, à Genève.
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Marta Hurtado a également appelé au calme. «En raison des tensions extrêmes, avec des soldats et des policiers chargés de contrôler les manifestations, nous appelons au calme» et «nous rappelons aux autorités gouvernementales de protéger les droits de l’homme», y compris le droit de manifester pacifiquement, a-t-elle ajouté.
«Les armes à feu ne doivent être utilisées qu’en dernier recours», a-t-elle rappelé, en amont d’une nouvelle journée de manifestations prévue mercredi. Un bilan officiel fait état de 19 morts dont un policier et de près de 850 blessés dont 306 civils.
« Un projet de reforme fiscale à polémique »
Le gouvernement colombien avait présenté, le 15 avril, au parlement, son projet de réforme fiscale, visant à accroître les recettes de l’État, de l’équivalent de 6,3 milliards de dollars supplémentaires, entre 2022 et 2031, pour financer les dépenses publiques de la 4e économie d’Amérique latine.
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Ce projet a suscité de vives citriques de la part de l’opposition ainsi que les syndicats qui ont organisé la mobilisation pour le premier jour de manifestation. Les manifestations ont été violentes ces 5 derniers jours avec au moins 17 morts et plus de 800 blessées, selon une déclaration officielle, ce lundi 3 mai 2021.