En réponse aux violentes manifestations contre les nouvelles taxes, le Parlement kényan a approuvé le déploiement de l’armée pour renforcer la sécurité.
Face à l’escalade de la violence lors des manifestations contre les nouvelles taxes, l’Assemblée nationale du Kenya a voté ce mercredi en faveur du déploiement de l’armée pour rétablir l’ordre et renforcer la sécurité dans le pays. Cette décision intervient dans un climat de tensions extrêmes, suite à l’adoption d’un projet de loi de finances controversé par le Parlement, qui prévoit des hausses d’impôts.
Les manifestants, en colère contre ces nouvelles mesures fiscales, ont promis de poursuivre leur mouvement et de descendre à nouveau dans la rue jeudi. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants se sont intensifiés, notamment dans les quartiers de Juja et Githurai à Nairobi, où des fusillades généralisées ont été rapportées.
La police a tenté de disperser les émeutiers qui ont pris d’assaut le Parlement après l’adoption du projet de loi. Des scènes de violence ont éclaté, avec des manifestants grièvement blessés par balle et au moins 20 personnes tuées lors des affrontements. Le président William Ruto a qualifié ces manifestations d’« anarchie » et a promis de prendre des mesures sévères pour rétablir l’ordre. Dans une déclaration ce mercredi, il a appelé à une concertation nationale et annoncé le retrait du projet de budget 2024-25, qui prévoyait des hausses de taxes. Selon le gouvernement, ces nouvelles taxes sont nécessaires pour réduire la dette publique et financer de l’Etat.