L’Etat Français a annoncé ce dimanche, la mort de l’un de ses soldats dans une attaque au mortier contre le camp militaire de l’opération Barkhane à Gao, le samedi 22 janvier 2022.
Le brigadier Alexandre Martin a été tué ce samedi 22 janvier, dans l’attaque au mortier du camp militaire de Gao, a annoncé l’Elysée ce dimanche. « C’est avec une très vive émotion que le Président de la République a appris la mort au Mali du brigadier Alexandre Martin du 54ème régiment d’artillerie de Hyères, tué à Gao lors d’une attaque au mortier du camp militaire de Barkhane, dans l’après-midi du samedi 22 janvier« , indique le communiqué de la présidence française.
Dans le communiqué, l’Elysée « salue avec respect la mémoire de ce soldat, mort pour la France dans l’accomplissement de sa mission ». « Le Président de la République salue le courage des militaires engagés au Sahel et leur exprime sa totale confiance« , ajoute le document. L’Hexagone a également confirmé « la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région, aux côtés de ses partenaires ».
Les assaillants neutralisés
La base française de Gao a essuyé une dizaine de tirs de mortier au total d’après un complément d’information livré par le ministère des Armées. Touché lors de cette offensive, Alexandre Martin a été immédiatement pris en charge mais a succombé à ses blessures lors de l’opération menée en urgence à l’antenne médicale du camp. Neuf blessés sont également à déplorer.
C’est sur les coups de 17h samedi que la position de l’armée a été prise pour cible, selon l’Etat-major des Armées, qui a également souligné que les assaillants avaient été neutralisés par une patrouille d’hélicoptères d’attaque.
Relations diplomatiques tendues
Cette attaque intervient dans un contexte particulièrement tendu entre la France et le Mali. Les deux pays ne fument pas le calumet de la paix sur la scène diplomatique. Alors que Bamako accuse la France d’abandon et estime qu’elle utilise l’affaire Wagner comme une arme psychologique, Paris dénonce l’hypocrisie des autorités de la transition malienne et évoque l’incompatibilité de sa mission à une présence des mercenaires russes au Mali.
Le Mali a également annoncé sa volonté de revoir les accords militaires signés avec la France. Chose que la France n’évoque pas pour l’instant. Le soutien de la France aux décisions de la CEDEAO et sa démarche manifeste tentant à mettre l’ONU au dos du Mali n’ont fait qu’alimenter les foyers de tension.