Pour une énième fois, des maliens sont descendus dans les rues, vendredi, et ont manifesté contre la présence des troupes françaises dans leur pays. Les protestataires réclamaient le départ de la force Barkhane du territoire national avec un plan de retrait immédiat.
C’est un secret de polichinelle. Le sentiment anti-français s’est au fil des années, renforcé dans la région du Sahel et particulièrement au Mali. L’année 2021 a été fortement marquée par des manifestations incessantes contre la présence des troupes étrangères, notamment celles françaises en territoire malienne.
N’ayant pas eu gain de cause jusqu’à la fin de l’année 2021, des maliens ont repris les protestations en début de cette année nouvelle année. En seulement un peu plus d’un mois, au moins deux manifestations d’envergure ont été enregistrées contre la force française. La dernière en date, est celle du vendredi 4 février, suite à l’appel du collectif pour la refondation du Mali.
« Adieu la France »
D’après l’agence Anadolu, des centaines de personnes se sont rassemblées, vendredi soir, à la Tour d’Afrique dans le centre de la capitale malienne Bamako pour protester contre la présence de l’Opération française « Barkhane » au Mali. Les manifestants scandaient « Adieu la France » , « vive la coopération Mali-Russie » et « vive la refondation de l’Afrique« .
« La force Barkhane n’a plus de statut juridique au Mali. Nous ne lui faisons plus confiance et on veut qu’elle quitte le territoire avec un plan de retrait immédiat », a déclaré Fomba, par ailleurs, membre du Conseil national de la transition, lors de la manifestation.
Pour les manifestants, le terrorisme ne fait que gagner du terrain malgré la présence des milliers de soldats Français présents au Mali. Cette nouvelle manifestation intervient dans un contexte de vives tentions entre Paris et Bamako. La crise diplomatique entre les deux pays est marquée par l’expulsion de l’ambassadeur de la France à Bamako, après les propos du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui a traité les autorités maliennes d‘ »irresponsables et illégitimes ».