Ce lundi 6 juin, les autorités malienne ayant à leur tête le chef d’Etat, le colonel Assimi Goïta, ont fixé à 2 ans le délai avant un retour des civils au pouvoir. Pour le président de l’Union africaine, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, cette annonce qui intervient alors que des négociations sont toujours en cours est une « maladresse ».
Ce lundi 6 juin, la junte qui gouverne le Mali s’est donnée jusqu’à mars 2024 avant de rendre le pouvoir aux civils, en fixant par décret à deux ans à partir du 26 mars la durée de la période dite de transition. Ce décret a été rendu public alors que la junte et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient toujours en discussion sur la durée de la transition.
Macky Sall a indiqué que la durée de 24 mois à partir de mars 2022, comme retenue dans le décret de la junte, était un compromis en cours de discussion et avait même été soumis, assorti de conditions, aux dirigeants ouest-africains samedi par le médiateur de l’organisation. « La Cedeao réclame un calendrier détaillé des étapes menant à la tenue d’élections », a-t-il dit. « C’était maladroit, après ça, qu’ils publient » le décret, a dit M. Sall dans un entretien avec les médias français France 24 et RFI, rapporte l’Afp.
« Je ne pense pas qu’ils se moquent de nous. Il y a des maladresses peut-être », a-t-il insisté. Les dirigeants ouest-africains ont demandé au médiateur qui a soumis la proposition, Goodluck Jonathan, de mettre à profit les semaines à venir avec ses interlocuteurs maliens « pour remplir la feuille de route, qu’on ait très précisément les différents engagements et les échéances », a dit M. Sall.