Le projet de nouvelle Constitution qui doit être soumis à référendum en mars 2023 ne reçoit pas l’assentiment de l’imam Mahmoud Dicko et ses alliés. Les partis d’opposition aux actuelles autorités de transition rejettent tous catégoriquement ce projet.
Au Mali, le ministère malien de l’Administration territoriale invite ce jeudi matin les partis politiques et la société civile, en vue d’échanger sur le projet de réforme, dont la nouvelle constitution. Mais, la CMAS, mouvement de soutien à l’imam Mahmoud Dicko a réitéré sa demande à Goita Assimi de renoncer au projet de nouvelle constitution, et annonce sa non participation à la rencontre du 12 janvier.
Selon la CMAS et ses alliés, aucune disposition du droit positif ne donne compétence au Président Assimi GOÃTA pour prendre l’initiative de l’élaboration d’une nouvelle constitution et de la faire aboutir par voie de référendum. « Nous avons demandé au Président de la transition de renoncer à son projet d’élaboration d’une nouvelle constitution et cela on se fonde sur deux points essentiels à savoir dans le droit positif actuel au Mali, il n’y a pas des dispositions qui donnent compétence au Président de la Transition de pouvoir initier une élaboration de la constitution. Le deuxième point on a vu qu’actuellement il y a beaucoup de problèmes qui ne datent pas d’aujourd’hui » a expliqué, mardi, à l’Agence Anadolu, Youssouf Daba Diawara coordinateur général de la CMAS.
Mardi 11 octobre, le colonel Assimi Goïta a ainsi reçu un projet de nouvelle Constitution, élément clé du vaste chantier institutionnel invoqué par les militaires pour se maintenir jusqu’en 2024 à la tête du pays. Les acteurs politiques maliens s’accordent de longue date sur la nécessité d’une réforme constitutionnelle. L’actuelle Constitution, datant de 1992, passe pour un facteur de la crise politique que traverse le pays depuis des années et qui amplifie la grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantistes et salafistes dans le nord du pays.