Ce lundi matin 23 août 2021, le baccalauréat deuxième partie a débuté sur toute l’étendue du territoire malien. Un examen boycotté à cause du débrayage des enseignants syndiqués, qui exigent l’application d’une loi, leur accordant une valorisation salariale.
L’examen du baccalauréat (BAC) a début au Mali, lundi 23 août 2021. Au total, 184 399 candidats, dont 88 539 garçons et 69 529 filles, composent dans 370 centres. Un examen qui se déroule sur fond de bras de fer entre les enseignants et le gouvernement de Choguel Maïga.
Les discussions entre les enseignants et le ministère du Travail et de la Fonction publique du Mali n’ont pas permis de faire bouger les lignes. La synergie des syndicats a décidé de boycotter les examens de fin d’année et la rentrée prochaine. La synergie du syndicat des enseignants, signataires du 15 octobre 2016, a réaffirmé sa position par rapport à l’article 39, et demande son application pure et simple, a déclaré à la presse, le porte-porale du syndicat, Ousmane Almoudou, à la fin de la rencontre.
Le syndicat proteste contre l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires de l’Etat. Selon ses responsables, l’application de ce projet de loi remet en cause les acquis de l’article 39. Vendredi dernier, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a abrogé l’article 39 par une ordonnance. La synergie avait alors annoncé la fermeture des écoles publiques sur toute l’étendue du territoire.
Il faut rappeler que l’article 39 accorde 15,17% d’augmentation sur les salaires des enseignants. Il stipule, en outre, que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale ». Le 1er juillet dernier, le syndicat a annoncé le boycott des examens de fin d’année et la non-délivrance des notes.