L’imam Mahmoud Dicko, une figure religieuse éminente au Mali, a été confronté à une situation controversée à son retour d’Arabie saoudite. Son passeport diplomatique, délivré en 2020 par l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, lui a été confisqué par les autorités maliennes à son arrivée à l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako-Senou.
L’imam Mahmoud Dicko, récemment élu membre permanent du Bureau de la ligue islamique mondiale (LIM) et du bureau des Ulémas de la même organisation, a été confronté à un nouvel épisode troublant lors de son retour d’Arabie saoudite. Les Forces de l’ordre présentes à l’aéroport ont interpellé l’imam et, après plusieurs heures d’échange, lui ont retiré son passeport diplomatique sans donner de raison valable.
Youssouf Daba Diawara, coordinateur de la Coordination des Mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), a déclaré que le commissaire en chef de l’aéroport avait affirmé avoir reçu des instructions du protocole de la présidence de la République pour confisquer le passeport de l’imam.
Cette confiscation a immédiatement suscité des réactions et des préoccupations parmi les sympathisants de l’imam Dicko. Diawara a souligné que la procédure légale pour retirer un passeport diplomatique n’avait pas été respectée, ajoutant que cette mesure semblait être un acte de provocation. Il a également rappelé un incident précédent lors duquel l’imam Dicko avait été agressé par la police à son retour d’Arabie saoudite, où il avait été élu à des postes importants au sein de la LIM.
Une mobilisation pro-Dicko annoncée
Les partisans de l’imam Dicko ont annoncé leur intention de dénoncer fermement cette situation. Ils prévoient une mobilisation à la mosquée de l’imam afin de lui souhaiter la bienvenue et de protester contre la confiscation de son passeport diplomatique. Ils estiment que de telles actions troublantes doivent être éclaircies par les autorités compétentes, et ils exigent des réponses sur les raisons derrière cette décision et sur la procédure suivie.
L’imam Mahmoud Dicko, un leader religieux influent au Mali, continue de faire entendre sa voix contre l’arrogance présumée des autorités de transition. Alors que le pays attend les résultats provisoires du référendum sur la nouvelle constitution, l’incident de la confiscation de son passeport diplomatique ne fait qu’accroître les tensions déjà existantes. Les événements à venir et la réaction des autorités face à cette affaire controversée seront scrutés de près, car ils pourraient avoir un impact significatif sur la stabilité politique et sociale du Mali.